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jeudi 1 décembre 2011

Dans l'air du temps ?

Ce matin, même dilemne que des milliers de femmes occidentales, problème récurrent et frustrant au vue de la garde-robe qui est remplie. C'est le syndrôme du "comment je m'habille", qui est aussi énervant que le syndrôme "qu'est ce que je peux faire" alors que l'on sait pertinnement que l'on à une pile de courriers administratifs à traiter, le ménage à faire, ou encore remettre droit cette tringle de rideau dans le salon.

Généralement, on se retourne vers les valeurs refuges que sont la combinaison jean+chemise, ou jean droit+le petit pull qui va bien ... On accessoirise le tout, on arrive au boulot, et là, on nous dit qu'on est bien habillée. Mystère. Mystère parce que finalement, ces fringues ont été enfilées en dernier recours, au moment précis où l'on voit que, si on ne se décide pas maintenant, on va être en retard.

Sauf que voilà, pourquoi ne pas décider de cette tenue tout de suite ?

Sur le chemin, interview de Sonia Ryckiel à la radio ... Elle explique que toute femme devrait prendre le temps de s'habiller, prendre le temps de se connaître afin de savoir ce qui lui va et s'habiller sans réflechir. Passer du temps, passer sa garde-robe au crible, ne pas hésiter à jetter. Bon au départ, je me disais que c'etait vraiment une préoccupation de riche, et puis que, facile pour elle, elle a de belles sapes à portée de main, donc facile de trouver ce qui te va, les pièces sont bien coupées, tout ça.

Sauf que, force est de constater que la tenue que je porte, qui me va bien, dans laquelle je me sens bien et qui m'a value des compliments est loin d'être une tenue chère. C'est plutôt une tenue 'vintage' et petit budget, spécial grandes marques de zones commerciales. Cette tenue, elle fonctionne à tout les coups, en vacances, comme au travail, en journée, comme en soirée. Il suffit que je change de chaussures, d'accessoires, de sac, et elle passe partout. Et puis, je suis tellement bien dedans, que ça doit rayonner quelque part ...

Et puis ce matin, * paf * je lis l'article de Marion. Marion, elle se pose plein de questions sur son rapport à la vie et aux choses qui l'entourent. On est dans le même rapport, le même questionnement. Et même si, en fait, on est totalement différente, quand je la lis, je la comprends. On se questionne sur notre société matérialiste qui nous crée des besoins et des envies. On se questionne sur ce qui est vriament important à nos yeux. Et on essaie de revenir aux fondamentaux. C'est un peu une croisade, avec des victoires sur nous mêmes, des défaites (parce qu'on vie dans une société mercatile et qu'on reste humaine), mais qu'on garde la foi. La foi en nous, et ça c'est cool.
Bref, ce matin, elle parle d'attitude, de la façon de porter un vêtement qui reste qu'un assemblage de tissus. Ca peut être de beaux tissus, ça pas de problème, sauf que tu l'habites ou pas. Tu peux dépenser ton compte en banque dans une tenue, si t'es vide, si t'as pas un minimum d'énergie en toi, un "je ne sais quoi" qui se dégage de toi, tu restes mal sapée. C'est fatal. C'est brutal. Parce que, comme elle le dit si bien " Elles [en parlant de Cahrlotte Gainsbourg et Lou Doillon] ont une bonne attitude, ce truc qui ne s'achète pas (bienheureux sommes nous, nous les pauvres et les rehab-shopping) et qui doit avoir à voir avec une meilleure connaissance de soi, une intelligence de silhouette, une lucidité et surtout avec ce truc, cette attitude. L'attitude ne peut pas être "unique", elle est relative à soi, n'est pas "pompable" et c'est ça qui est beau. Pour les choses un peu importantes, il faut toujours chercher un peu plus loin que dans un rayon d'H&M."

Voilà, c'est dit. Deux fois le même message en l'espace d'une matinée. C'est pas un signe, mais juste un truc qui me saute aux yeux comme une évidence. Va falloir se retrousser le manches, vider les placards et rester humbles devant son armoire. Tout ça n'est qu'une histoire de fringues. L'important, il est en toi.